Présentation de l'adaptation
L’Ile de Tulipatan
est une œuvre singulière et audacieuse. Au-delà de la parodie
sur le pouvoir à laquelle OFFENBACH nous a habitués, l’audace
tient ici à cette fable sur le genre, qui malmène joyeusement
les frontières qui séparent les femmes et les hommes.
Thème d’actualité, il nous permet à la fois d’assumer le rire
potache que provoquent les clichés absurdes, de tendre un miroir
déformant sur nos propres stéréotypes, et de nous perdre dans
l’ambiguïté des personnages pour grandir avec eux dans un final
revisité, proche d’un plaidoyer féministe.
Au milieu de l’océan, coupés du monde, figés dans le temps, les
personnage sont piégés dans une tradition patriarcale
poussiéreuse. Dans ce cadre étrange, loin de toute modernité,
l’absurde, le non-sens et l’excès deviennent normalité. Si loin
de nous, et pourtant si proche.
Enfin, comme souvent, OFFENBACH propose une œuvre qui nous parle
de théâtre et met joyeusement en scène ses personnages dans
leurs excès et leur folie.
Comme
pour la création de Monsieur
Choufleuri, nous avons gardé cet esprit dans une
mise en scène qui joue avec les codes du théâtre, avec une
lecture ludique où chaque protagoniste n’est jamais vraiment
dupe de sa condition.
Enfin, côté musique, nous avons adapté la partition pour piano
et violoncelle, et ajouté aussi quelques joyaux trop rarement
présentés du répertoire d'OFFENBACH – piochés dans
La Permission de dix heures,
Le Voyage dans la lune
ou encore Robinson Crusoé. |